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La sécurisation de l’énergie est fondamentale pour les entreprises. Or, dans un contexte où le marché énergétique fait face à de fortes perturbations liées à la crise sanitaire, les sociétés doivent maintenant ajouter les conséquences de la guerre en Ukraine aux éléments déstabilisateurs du prix du pétrole, de l’électricité et du gaz. D’un point de vue entrepreneurial, la question qui se pose est : comment les entreprises peuvent-elles sécuriser leurs besoins énergétiques sans faire exploser leurs budgets ?
Un marché très perturbé
Plusieurs facteurs conjoncturels expliquent l’explosion du prix énergétique en Europe, un phénomène que nous avons constaté l’année dernière. L’Europe toute entière a vu les prix s’envoler : en France, le gaz a augmenté de 41%, l’essence de 21% et l’électricité de 3%, entre janvier 2021 et janvier 2022*, pour atteindre des records historiques. Ceci a forcé le gouvernement à débloquer des budgets pour mitiger l’impact de cette augmentation sur la population, notamment un chèque énergie et une prime inflation pour les ménages les plus modestes, un « bouclier tarifaire » pour limiter l’augmentation du prix de l’électricité et le gel du prix du gaz depuis octobre 2021.
La guerre en Ukraine créée donc une nouvelle vague de choc dans un marché déjà très perturbé.
Les conséquences directes de la guerre sur le prix de l’énergie
Les facteurs perturbateurs étaient déjà en place bien avant le commencement de la guerre, raison pour laquelle celle-ci a augmenté la volatilité du marché et contribuée aux fluctuations déjà très importantes. De ce fait, la guerre en elle-même n’est pas une cause directe de l’explosion des prix, mais elle exacerbe la volatilité d’un marché incapable de se stabiliser et augmente les incertitudes à moyen et long terme pour les entreprises visant à sécuriser leur consommation énergétique.
Or, le conflit a poussé les gouvernements à réfléchir à leurs stratégies énergétiques et à chercher des alternatives. L’augmentation des prix de l’année dernière avait déjà mis la lumière sur la dépendance européenne au gaz russe, et le projet de pipeline Nord Stream 2, arrêté par les différends diplomatiques entre l’Allemagne, la Russie et l’Union européenne, a été un facteur déclencheur de la réflexion énergétique en France et en Europe.
L’invasion de l’Ukraine a accéléré cette démarche, déjà bien inscrite dans l’esprit des gouvernements. Malgré le fait qu’une transition énergétique ne peut pas s’opérer du jour au lendemain, l’Allemagne a annoncé des investissements dans le nucléaire pour diminuer sa dépendance à la Russie. Ceci représente un changement radical dans sa politique, qui prévoyait la sortie du nucléaire et la fermeture de centrales depuis quelques années. Ce projet de transition énergétique s’est avéré très cher et très compliqué, et ses résultats restent mitigés. L’Allemagne semble tourner la page avec les nouvelles annonces, qui ont pour but le retour du nucléaire dans ce pays.
Les conséquences pour les entreprises
Tous ces facteurs font que les entreprises sont aujourd’hui confrontées à un marché énergétique extrêmement instable, aux fluctuations inouïes. Le marché demeure très incertain dans un contexte à la hausse et les écarts que nous constatons par jour dans les prix sont littéralement du jamais vu dans le secteur. Il est de plus en plus fréquent de constater un arrêt total des cotations de la part des fournisseurs d’énergie faute de volatilité.
Or, les entreprises sont obligées d’acheter aujourd’hui pour satisfaire leurs besoins de demain. Ainsi, la volatilité des prix peut produire un phénomène de panique chez les acheteurs, qui se vautrent de manière désespérée sur un marché aux prix démesurés, qui changent tous les jours, voire toutes les heures. Récemment, nous avons observé des fluctuations incompréhensibles dans le prix de l’électricité : celui-ci a augmenté de +40 mégawatts/heure, puis chuté à -40 mégawatt/heure le lendemain. Ceci n’est qu’un exemple dans un secteur où l’incertitude est la seule constante.
Quelles solutions pour les entreprises ?
Pour faire face à cette situation, les entreprises doivent intégrer leurs démarches d’achat d’énergie dans un cadre plus grand, suivant une stratégie prédéfinie. Les différents risques doivent être soigneusement pris en compte, et les actions à entreprendre doivent être clairement stipulées et rigoureusement suivies. L’analyse de tendances, l’étude du marché et la projection de besoins à futur de l’entreprise doivent être intégrées à cette réflexion.
Les entreprises peuvent diminuer leurs risques avec une stratégie complète d’achat d’énergie. Dans un contexte si volatil, s’y prendre autrement équivaut à faire un pari à l’aveugle, ce qui peut finir par être une approche désastreuse.
Évidemment, le futur reste incertain, la durée du conflit et ses implications sont très difficiles à déterminer. Néanmoins, les entreprises peuvent faire appel aux experts en achat d’énergie pour les aider à structurer leur stratégie, à mettre en place des actions de cost-loss, à déployer la stratégie prédéfinie et à assurer son suivi et son contrôle. Puisque les experts suivent les tendances et disposent d’outils analytiques de pointe, faire appel à ceux-ci garantit un accompagnement robuste, capable de trouver les meilleures solutions possibles.
Dans le contexte actuel, les entreprises doivent être prêtes à acheter de l’énergie à tout moment pour pouvoir diminuer l’impact des fluctuations du marché. Cependant, il ne faut pas se précipiter et acheter rapidement, de manière désordonnée. Le seul moyen de mettre en place une stratégie d’achats optimale est d’étudier et d’analyser toutes les données existantes pour arriver à structurer une démarche cohérente, agile et performante.
Si vous avez davantage de questions, n’hésitez pas à contacter les experts d’EPSA Energy & Environment, ici.
*Selon les statistiques de l’INSEE, rapport du 04/01/2022